Magnus

Nom : Magnus

Âge apparent : la quarantaine

Âge réel : 167 ans

Métier : touche à tout

Région de naissance : Poéta

 

 

Description :

 

– Relativement grand, le regard clair, direct et souvent inquisiteur.

– Cheveux foncés assez longs, partiellement relevés et maintenus par un catogan.

– Silhouette épaisse de l’homme habitué aux travaux de force.

– L’intérieur de ses mains est particulièrement abîmé par les travaux manuels.

– Barbe fournie en collier, moustache épaisse.

– Grosse voix rocailleuse.

 

 

Caractère :

 

– Tutoie tout le monde, son langage n’est pas toujours très châtié

– Rebel à l’autorité, irrévérencieux

– A la fois fier et complexé par ses origines très modestes

– Bruyant, indiscret et parfois vraiment très lourdingue

– Grivois, paillard, brusque mais rarement brutal

– Souvent alcoolisé

 

 

Histoire :

 

Né au pied d’un arbre dans la forêt de Daminu, de père inconnu, Magnus devient rapidement un petit « garnement des bois ». Sa mère, ouvrière agricole dans les plaines d’Akarios, le laisse livré à lui-même la plupart du temps. Il n’y a guère que les Elims, qui obtiennent son respect et son obéissance. Il leur voue d’ailleurs longtemps un culte secret.

Sa vie reste très précaire et misérable, et pour ne plus être un fardeau pour sa mère il arrive qu’il disparaisse des semaines entières.

 

Quand Pernos, qui est déjà un vieux daeva, vient s’installer au Chemin des Spores, l’adolescent voit en lui à la fois un mentor et une figure paternelle. Magnus apprend à lire et à écrire sans y prendre garde alors que le daeva l’apprivoise doucement avec deux trois tours de passe-passe et des histoires à dormir debout.

 

Jeune homme Magnus ne se calme pas tout à fait, il entend jouir de « cette chienne de vie dont personne ne voudrait à sa place ». Il devient bûcheron quand l‘opportunité se présente et participe avec bonheur à l’entretien de la forêt ainsi qu’à la lutte contre les dukakis au coté du chef mercenaire de l’époque. Après chaque campagne, il va boire ses khinas à l’auberge, détrousser les filles et montrer son cul aux notables. Il finit souvent dans les geôles d’Akarios pour décuver, ou accusé d’outrage. Il est condamné à plusieurs reprises à des peines légères, qui lui valent de combattre fréquemment aux côtés des soldats et des mercenaires contre les dukakis. Pour son dernier scandale local, il fut retrouvé au petit matin, nu, dans les bras de la femme d’un notable. Cela lui valut d’être accusé de viol et « déporté » manu militari sans procès.

 

Il se retrouve à Eltnen, en plein désert, dans un corps militaire disciplinaire. Au départ incapable de se plier à un ordre, il passe le plus clair de sa première année là-bas enfermé au trou. Il apprend le décès de sa mère à ce moment là, mais n’est pas autorisé à lui rendre une « dernière visite ».

Les troupes stationnées ont besoin de tous les bras aussi il est finalement affecté à l’infirmerie. Au contact des médecins (humains), il apprend rapidement à reconnaître ce qu’il faut amputer et ce qu’il faut sauver, sait appliquer des bandages et recoudre, utiliser les potions et les onguents… Sa gouaille fait de lui un boute-en-train, il est très apprécié à la garnison, mais son caractère entier et sans concession lui fait perdre toutes opportunités de promotion.

 

La garnison de Eltnen est aussi composée de daevas, qui font le principal des interventions en cas d’intrusion ennemie. Magnus se lie d’amitié avec deux soldats, daevas depuis peu, qui lui parle d’une soirée bientôt organisée au Sanctum. Entre deux verres d’une infâme piquette, le défi est lancé et Magnus se fait invité, lui l’humain, à participer à la sauterie. Avec ces deux nouveaux compères, ils organisent son entrée illégale dans la cité des daevas quelques heures avant la fête : il sera « importé » dans une caisse et offert en cadeau aux prostituées de la soirée. Ce soir là son entrée fait son petit effet et le ton est lancé : alcool et sexe. Les esprits s’échauffent tard dans la nuit. Les petits jeux auxquels se livrent les daevas présents tournent finalement à l’humiliation pour Magnus qui ne se laisse pas faire. Une rixe s’engage, Magnus et ses deux acolytes contre d’autres daevas, tous très avinés. Notre homme est tellement ivre qu’il ne se rend pas compte des risques qu’il prend, il se jette à corps perdu dans la bagarre en hurlant des insanités. L’éther vibre autour de lui sans qu’il en ait conscience, et tout à coup il est surpris par la puissance extraordinaire d’un coup qui lui est porté à la mâchoire. Ses os se brisent au contact du poing et sa tête est projetée violemment en arrière. Le mur et le bord de fenêtre viennent arrêter sa chute. Sa nuque se brise dans un claquement sec si bruyant que les combats s’arrêtent instantanément. Les premières secondes de stupeur passées, les convives prennent leur affaires et déguerpissent rapidement en abandonnant le corps de Magnus sans prendre la peine de vérifier son état.

Il se réveilla le lendemain dans les prisons de Sanctum, à moitié nu, et devenu daeva. En plus de son entrée illégale en ville, il fut reconnu coupable d’avoir déclenché une rixe et blessé plusieurs convives. Le fait qu’il soit devenu daeva au cours de la soirée ne changea rien à l’affaire et il dût purger sa peine jusqu’au bout.

L’histoire de l’humain devenu daeva au Sanctum fit le tour de la place quand il sorti enfin de prison et alors qu’il était attendu à Eltnen, puisqu’il y était toujours soldat, Magnus devint la coqueluche de la bonne société pendant plusieurs mois. Il fut accueilli avec chaleur, si l’on peut dire, par des dames qui cherchaient à s’encanailler, et comme le rustre n’était pas trop maladroit sa réputation se répandit rapidement.

 

Une coalition de maris trompés eut tôt fait de rendre Magnus à l’armée qui l’attendait de pied ferme. Le bûcheron devint un soldat à part entière, malgré lui, après avoir purgé sans broncher une nouvelle peine, pour désertion cette fois. Magnus servira l’armée pendant deux décennies, sans jamais grader, à Eltnen mais aussi dans les abysses. Il évite Sanctum comme la peste et passe le plus clair de ses permissions à boire ou dans les bras de prostituées, parmi les mortels.

 

Il se dispute avec un de ses meilleurs amis, colégionnaire dans le même corps, et se saisit de la première opportunité pour quitter l’armée.

Il disparaît alors presque totalement aux yeux des autorités, Magnus choisit de se mêler à la vie des mortels en leur cachant sa nature de daeva.

Il accepte tous les petits boulots et connaît une vie assez pauvre mais relativement heureuse car il se sent libre, enfin. Afin de conserver son relatif anonymat, il est contraint de changer de région plusieurs fois, cachant ainsi que le temps n’a pas prise sur lui.

 

Il échoue finalement à Poéta où il retourne pour la première fois pour une livraison et fait ami ami avec Tula qui, ne sachant pas à qui il a à faire, l’embauche comme mercenaire.

Pernos reconnaît Magnus et insiste à plusieurs reprises pour le voir car il a des choses à lui dire. Magnus se doute que son ancien mentor voudra le sermonner, et n’est pas très pressé de se rendre Route des Spores.

 

 

Casier Judiciaire :

– Outrages à magistrat, troubles à l’ordre public : jugements rendus et peines purgées

– Viol : jamais poursuivi, la plainte a finalement été retirée

– Insubordinations répétées : jugement rendus, peines purgées

– Entrée illégale au Sanctum : jugement rendu, peine purgée

– Violence, coups et blessures : jugement rendu, peine purgée

– Désertion : jugement rendu, peine purgée

 

 

Déposez ici votre commentaire