Euphorbia Vilcaris

Age apparant : 21 ans
Sexe : féminin
Taille : plus grande que sa soeur !
Race : elyséenne
Classe : sans intérêt
Artisanat : sans, pour l’instant

Signes particuliers :
aucun visible

Apparence :
De très longs cheveux blonds retenus en une queue de cheval, silhouette fine et élancée, de grands yeux bleus, le teint clair.

Psychologie :
Un tantinet candide, d’une grande ferveur religieuse, volontaire, bien élevée.
Respectueuse des lois et de l’ordre, courageuse, impatiente, boudeuse.
Ocille encore entre la femme et l’enfant.

Histoire :
Elle est la fille aînée d’un couple de bourgeois aisés. Dès sa 11ième année, elle fut confiée aux bons soins d’une école religieuse. Férue d’histoire et de philosophie, elle s’est mise en tête de se préparer à devenir Daeva. La nuit elle priait en ce sens, et la journée elle s’entraînait avec acharnement, sans ménager sa peine, malgré les moqueries de ses camarades. Elle a su trouver une oreille conciliante auprès de certains de ses professeurs qui ont saisi l’aubaine pour lui transmettre tous les savoirs qu’elle pouvait mémoriser, et comprendre accessoirement.

Suite au départ leurs parents pour un très long voyage, elle assume maintenant la charge de sa petite sœur. Toutes deux auraient été éveillées ensemble dans des circonstances encore très floues. Cela les a rapprochées alors qu’elles ne s’étaient pas tellement fréquentées jusque là.

Euphorbia est très heureuse que ses prières aient été entendues, elle se sent investie de la mission la plus noble qui soit. Elle compte bien faire honneur au don qui lui a été accordé. En attendant de pouvoir accéder aux abysses, elle cherche de quoi subsister pour elle et sa sœur, ainsi qu’un instructeur pour compléter son apprentissage des arts de la guerre.

Sa sœur et elle-même se sont installées à Sanctum très récemment.

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Désert Occidental d’EracusCe matin là, le bataillon où avait été affectée Euphorbia se rendit à l’Observatoire sans croiser d’ennemi. Une Aède du groupe, nommée Kyliona, avait trouvé un kisk derrière un rocher et l’avait détruit. La troupe avait ordre ensuite d’arpenter le désert en contrebas d’Ouest en Est avant de rejoindre le camp principal près du Temple avant la nuit.Le sable qui s’était infiltré jusque sous son doublet lui brûlait les épaules, pourtant Euphorbia ne pouvait cesser de sourire en son fort intérieur. Son intégration au sein de l’unité quelques jours plus tôt s’était faite sans heurts, les soldats plus aguerris s’étaient même montrés patients et de bon conseil, notamment Kyliona avec qui elle s’était liée d’amitié. Elle avait l’intime conviction d’être à sa place au bon moment. Cela lui arrivait très fréquemment et son assurance sereine s’était finalement propagée au sein de l’unité.

Tous avaient troqués leurs solerets contre des bottes de cuir rigide et le groupe avançait d’un pas rapide et souple malgré la chaleur écrasante et le sable. Euphorbia, comme les autres soldats, sentait l’excitation et l’appréhension monter en elle. Elle espérait avoir à combattre enfin, mais elle redoutait en même temps d’avoir à donner la mort à d’autres daevas, fussent-ils ailés de noir.

Silencieux, le groupe longeait la falaise et surveillait l’étendue désertique quand le relief le lui permettait. Euphorbia collait les talons de Kyliona comme elle avait été désignée pour la défendre en cas de combat. La jeune femme avait accepté cette « mission » sans broncher mais elle n’était pas dupe et savait bien qu’en réalité il s’agissait de l’inverse.

L’Aede avait ralenti le pas et se laissait un peu distancée. Euphorbia la regarda d’un air interrogateur.
– Il y a un peu plus loin un repli dans la roche, on y trouve souvent des kisks, nous allons nous en occuper toutes les deux ça ne prendra qu’une minute. Finit-elle par répondre en montrant du doigt un ombre noire qui se dessinait effectivement sur la falaise.
Euphorbia se contenta de hocher la tête et s’engouffra bientôt dans la petite brèche à la suite de son amie.

Kyliona n’avait pas menti, un petit kisk était posé là.
-A toi l’honneur fit-elle en clignant de l’œil.
Euphorbia pouffa et prit sa guisarme à deux mains pour porter un coup violent. Elle dut s’y prendre à plusieurs reprises tandis que l’Aède la regardait faire en la taquinant.
– Faudra voir à prendre un peu du biceps ma poulette. Tu tapes comme une gonzesse.

Euphorbia arrêta son dernier coup en riant. Elle allait rétorquer mais au moment de se retourner, une ombre se dessina dans l’obscurité relative de la grotte. Presque en même temps qu’il était apparu, un homme en armure de plate se jeta sur Kyliona qui lui tournait le dos. Elle fut projetée au sol et s’abima le crâne contre une pierre.
Euphorbia resta interdite une seconde en comprenant qu’il s’agissait du propriétaire du kisk. Elle leva son arme sans le quitter des yeux, le kisk se désintégra sous son coup. Le guerrier s’était déjà faufilé dans la raie de lumière.

La jeune femme jeta un œil à Kyliona qui se relevait en se tenant la tête. Elle fut rassurée quand elle entendit le chapelet d’injures qui s’échappait de la bouche de l’Aède, et se précipita sans attendre plus à la suite de l’Asmodien.

l était encore sonné et ne pouvait pas courir. Euphorbia eut tôt fait de le rattraper.
Elle prit de l’élan, et, sa guisarme fermement empoignée, se jeta littéralement sur le fuyard. Elle atterrit sur lui et tout deux roulèrent pèle-mêle en bas de la dune.
Euphorbia fut la première à se relever. Les gestes de l’asmodien étaient encore lents, il semblait très essoufflé. Sans réfléchir, Euphorbia lui lança une fiole qu’elle portait à sa ceinture. La flasque de verre vint se planter dans le sable aux pieds de l’ennemi. La jeune femme lui fit signe de boire en mimant le geste.
Il récupéra son épée à deux mains et la planta devant lui. Euphorbia baissa sa garde, un peu. Il lui aurait suffit de faire un pas en avant pour transpercer le guerrier du bout de sa guisarme. Il devait le savoir aussi à la façon dont il se tenait.
Il fit d’ailleurs un pas en arrière et se baissa pour récupérer la fiole. Euphorbia ne bougeait pas.
Si son heaume dissimulait ses traits, cela ne l’empêcha pas de boire la potion.Euphorbia senti sur elle la magie de Kyliona qui devait déjà être à portée. Elle ne quitta pas pour autant l’asmodien du regard, et leva son arme en signe de défit quand elle jugea qu’il était à nouveau apte au combat. Il fit le même signe pour lui répondre et se mit en position, deux yeux rouges se mirent à luire à travers la fente de son heaume. Euphorbia se demanda un instant si elle avait bien fait tant il avait l’air plus grand tout à coup.Elle n’eut pas le temps d’y réfléchir plus, car l’asmodien fendit sur elle avec une force impressionnante. Elle parvint à parer son attaque mais du reculer de quelque pas sous la puissance du choc. Euphorbia riposta aussitôt malgré la douleur dans ses bras. Sa guisarme vola au dessus d’elle et s’abattit sur le guerrier qui ne prit même pas la peine de s’en protéger, occupé à armer son bras pour un deuxième coup.
Il fut surpris par la précision de l’attaque et le sang gicla de son épaule tandis que les bords de sa spalière pliaient sous l’épaisseur de la lame coincée par le gorgerin. Le guerrier porta son coup de taille tout de même, lancé dans son mouvement. Euphorbia du lâcher son arme pour esquiver.
L’asmodien dit quelque chose qu’elle ne pu comprendre et d’un mouvement d’épaule il se libéra de la guisarme. Euphorbia n’attendit pas et se jeta dans ses jambes pour le faire tomber. Son propre poids ne fut pas suffisant et le guerrier parvint à la repousser. Il enchaina aussitôt un coup d’estoc. Déséquilibrée, Euphorbia sentit la pointe frapper son plastron. La respiration coupée, elle tomba au sol tandis que l’arme glissait sur la plate et faisait voler au loin son épaulière.

L’élyséenne eut du mal à reprendre son souffle et déjà le guerrier était sur elle, lame en avant. Euphorbia roula sur le côté juste à temps et entendit l’épée crisser comme elle se plantait dans le sol. Elle se redressa prestement et lança une poignée de sable au visage de l’asmodien. Il cria encore et n’eut que le temps de se retourner pour voir qu’Euphorbia avait repris en main sa guisarme.

Tous deux se firent face à nouveau. L’épaule de l’asmodien ne saignait déjà plus.
Euphorbia se dit que le guerrier était bien plus fort qu’elle, rompu au combat et plus résistant. Elle se savait épaulée par Kyliona mais celle-ci n’avait pas pris part au combat pour une raison qu’elle ignorait.Ce fut lui qui bougea en premier. Un trait de lumière jaillit de son bras et vint entourer Euphorbia qui se retrouva attirée vers lui. Elle traversa les quelques mètres qui les séparaient malgré elle et quand elle fut à portée, il lui porta un coup de taille. Elle para comme elle pu, de nouveau ses mains et ses bras furent tétanisés l’espace d’un instant par la violence du choc. Tandis qu’il levait son épée des deux mains.La jeune femme se précipita contre l’asmodien juste à temps, elle se retrouva si près qu’il ne pouvait plus la frapper. Il lâcha son épée d’une main qu’il posa lourdement sur l’épaule d’Euphorbia. Tandis qu’il reculait d’un pas elle avança de même tout en laissant tomber la pointe de sa guisarme dans le sol juste entre leurs pieds.

Il était plus haut qu’elle d’une tête à peine, leurs regards se croisèrent. Il voulu faire un pas de plus pour reculer tout en la repoussant. Euphorbia ne chercha pas à résister et bascula en arrière. Elle tira à elle sa guisarme ajoutant sa propre force à celle de son ennemi. Il trébucha et tomba au sol lourdement alors qu’Euphorbia se rétablissait déjà sur ces pieds, prenant appui sur son arme.

Elle pu enchainer un coup rapide qui projeta l’asmodien dans une cage de lumière. Prisonnier des airs, il se retrouva à sa merci et elle eut le temps de porter un coup puissant qui fit plier la plate dont il était recouvert. La prison se désagrégea plus tôt que prévu et le guerrier tomba lourdement au sol à nouveau. Euphorbia, le souffle court, lança presque la pointe de son arme qui se ficha dans les côtes du guerrier. Elle fut sur lui avant qu’il n’ait pu bouger et fit porter son poids sur sa lame.

Dans un râle, l’asmodien fut transpercé de part en part, cloué au sol. Le sable sous lui changea de couleur. En tremblant, Euphorbia retira sa lame. Le guerrier respirait fort. Elle tapa du pied contre l’épée qu’il avait lâchée en retombant et se pencha au dessus de lui. Elle hésita à l’achever.

Les yeux du guerrier n’étaient plus rouges. Il cligna imperceptiblement, ce qu’Euphorbia prit pour une reddition. Elle inclina la tête en signe de salut et porta un dernier coup.
Elle se mit ensuite à prier à mi voix. L’asmodien ne bougeait plus et finissait de se vider de son sang, Ses ailes noires apparurent et se refermèrent autour de lui.

Kyliona choisit ce moment là pour réapparaitre. Euphorbia enleva son casque en intérrogeant l’Aede du regard.
– J’ai tout vu, fit-elle en approchant. J’ai vu que tu ne voulais pas le tuer. Ajouta-t-elle sur un ton de reproche.

Euphorbia récupéra son épaulière sans répondre. L’asmodien disparu doucement.
– Aurais-je du avoir envie de le tuer ? Demanda Euphorbia après un moment de silence.
Kyliona ne répondit rien, les deux femmes hâtèrent le pas tout en restant sur leurs gardes. Elles espéraient pouvoir regagner la garnison avant la nuit et peut être même rejoindre leur unité avant cela. Mais il ne fallait pas trainer.

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Correspondance

Mon très cher papa

Je trouve enfin le temps de vous envoyer un petit mot à toi et à mère. Nous sommes installées, Maia et moi, dans une toute petite maison près des arènes de Sanctum. C’est relativement étroit mais je suis sûre que nous finirons par nous y habituer.

J’ai bien reçu la somme que vous nous avez envoyée et je promets d’en faire bon usage.
Nous avons tout de même dû commencer par nous acheter quelques vêtements, nos cubes de voyages n’étant jamais parvenus à destination pour je ne sais quelle raison étrange.

Maialis et moi avons un peu mieux fait connaissance et je dois dire que je suis plutôt d’accord avec toi à son sujet : elle sera une grande dame, si elle mûrit un jour ! Nous sommes si différentes que parfois je me demande comment cela est possible. Je sais que vous l’aimez tous deux et que vous êtes très fiers d’elle. Je n’ai pas votre patience malheureusement, je me suis emportée contre elle à plusieurs reprises. Evidemment je l’ai regretté aussitôt et nous avons fait la paix.

Il faut que tu saches que je n’ai pas l’intention de retourner au pensionnat. Maia n’y aurait pas sa place de toute façon, et je n’ai plus de raison d’y aller ayant fini le cursus cet été. Nous n’avons pas eu le temps de discuter véritablement avant votre départ, je le regrette vraiment car je voulais te faire part de vive voix, plutôt que par écrit, de ma décision de rejoindre les abysses au plus vite pour prendre part aux combats contre les ennemis d’Elyséa.

Je prie Aion de veiller sur vous car je sais que les routes ne sont pas toujours sûres. Si vous aviez le temps d’envoyer un petit mot à Maia pour lui raconter comment se déroule votre périple je pense que ça lui ferait vraiment plaisir, et je serais un peu rassurée.

Je pense bien à toi,
Euphorbia

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Chère mère,

Veuillez pardonner votre humble fille d’avoir pris autant de temps pour vous envoyer ce courrier. Ces derniers jours ont été pour moi très riches en évènements, laissant peu de place à d’autres activités. Je rattrape donc cette lacune en vous adressant ces quelques mots.

Sachez qu’Euphorbia veille bien sur moi, bien que je doute souvent de son implication responsable quant à mon éducation en votre absence. J’espère sincèrement qu’elle comprendra l’importance de valider mes choix et décisions comme vous vous l’auriez fait sans hésiter.

Je me porte garante aussi de notre réputation et de notre nom et je gage que vous serez très fière de me revoir car j’agis telle une dame toujours bien mise sur elle pour porter bien haut nos valeurs aux yeux des habitants de Sanctum. D’ailleurs avec une partie de l’argent que vous aviez laissé, Euphorbia m’a acheté une robe que j’ai hâte de vous montrer. Vous me trouverez belle lorsque vous me verrez tournoyer avec, j’en suis certaine.

Je voulais aussi vous informer que j’étudie toujours les plantes et les fleurs mais sans délaisser pour autant les tâches qui incombent aux demoiselles de mon rang à savoir la couture, la cuisine et le maintient. D’ailleurs je prends soin de la petite maison que l’on a trouvé avec Euphorbia, et à votre image j’essai d’être une bonne femme d’intérieur qui peut à l’improviste accueillir nombre de convives comme vous me l’avez si bien appris.

J’ai rencontré aussi une dame qui dirige une académie, les droits d’accès sont assez chers mais je commence à travailler pour préparer le concours d’entrée. J’espère que la somme que vous nous avez laissée sera suffisante pour payer cette inscription car une fois acceptée, j’y étudierais la botanique de façon plus approfondie. Je compte aussi reprendre des leçons religieuses pour être la plus vertueuse des jeunes filles et à jamais je resterai votre petite fille modèle.

Je me suis faite aussi une très bonne amie que j’aimerais vous présenter, elle se nomme Silwenne et est très belle. J’ai hâte qu’elle vienne un jour manger avec nous tous, vous la trouverez à n’en point douter à votre convenance tant elle est jolie, sait bien se comporter et sait être distinguée.

Donnez-moi vite de vos nouvelles, sachez que je pense aussi à père et que j’espère que vous vous portez bien tous les deux.

A très vite ma chère mère, je vous aime de tout mon cœur et vous me manquez.

Votre petite fleur de mai, Maialis.

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Ma chère sœur.

J’espère que tu vas bien, je profite de quelque temps de répits pour t’écrire ces quelques mots.

Les cours ont enfin vraiment commencés à l’académie Esthar. Je dois t’avouer que je suis un peu déçue, ce n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais, mon enthousiasme retombe peu à peu. Mais ne t’en fait pas je vais m’accrocher, je l’ai désiré et je ne veux décevoir personne.

Ma première leçon était un cours de magie. Le professeur insistait surtout sur la magie offensive et défensive et du coup je dois avouer n’avoir que peu d’affinités avec ce type de magie. Ensuite le débat est devenue de plus en plus philosophique entre les notions de l’Ether, de son usage et des fondamentaux de la magie… j’ai assez vite décroché.
De plus j’ai demandé à un moment de pouvoir aller aux toilettes et il n’a jamais voulu que j’y aille, et fatalement j’ai eut un accident et j’en avais très honte.

Hier soir c’était un cours que j’attendais impatiemment, celui de maintient. Tu sais bien qu’avec ma préceptrice j’en faisais très souvent et j’adorais ça. Là je suis arrivée même pas une minute en retard et j’ai eut aussitôt des points en moins. D’autres sont arrivés bien plus en retard et ont eut le même tarif. Ensuite on devait faire la révérence, je l’ai faite comme on me l’a toujours apprise et la prof à jugé que c’était très moyen et m’a mis un 6 sur 20… A la fin du cours pour ma minute de retard, j’ai été en retenue une heure, tout comme ceux qui sont arrivés à la moitié du cours. La prochaine fois quitte à être en retard, j’arriverais juste à la fin… .

Je suis vraiment très désabusée ma sœur et tu me manques tellement, j’ai très envie de te revoir. Heureusement que Silwenne est élève avec moi car sinon je resterais dans ma chambre seule à pleurer.

Reviens-moi vite, je t’embrasse tendrement.

Je t’aime fort.

Maialis.

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Papa,

N’ayant reçu aucune nouvelle de vous depuis mon précédent courrier, j’en viens à douter qu’il vous soit parvenu. J’envoie celui là à la maison en espérant que nos gens sauront comment vous le faire suivre ensuite.

Maialis a intégré la plus prestigieuse des académies à Eltnen et j’ai trouvé un travail dans Sanctum même. Nous nous voyons moins de fait mais elle s’est faite une amie qui a aussi intégré l’école avec elle. Elle n’ai plus entourée comme auparavant et l’ayant expérimenté moi même à son âge je sais combien cette nouvelle relative indépendance peut être difficile à gérer.
Je n’ai pas tellement l’habitude d’être une grande sœur comme tu sais, et à me voir ainsi en plus tutrice tout à coup, les pires doutes m’assaillent. Je ne me sens pas à la hauteur de la tâche et n’ai absolument aucune idée de comment l’on peut être à la fois sœur et mère d’une même personne. Jusqu’à hier soir je m’étais contentée de lui donner des conseils, mais Maia a besoin d’une autorité qui sache la guider. Je ne me sens pas le droit de la priver de cela.

Je me souviens comme elle était, petite fille, quand j’ai quitté la maison pour le pensionnat et chaque fois que je la regarde j’y repense. Je voudrais pouvoir la protéger de tout constamment, qu’elle soit toujours souriante et insouciante comme l’enfant adorable de mon souvenir. Je sais pourtant qu’à vouloir trop la protéger Mère et toi avez fait d’elle une adolescente capricieuse et égocentrique. Pardon si je te le reproche durement aujourd’hui, mais je ressens votre absence si cruellement.

Vous devez mettre fin à votre voyage, l’une et l’autre avons besoin de vous. Pourquoi n’êtes vous pas à nos côtés en ces moments particuliers ?

Les choses à Sanctum se sont étrangement compliquées pour moi depuis que je travaille. Je suis face à plusieurs cas de conscience que, pour l’heure, je ne sais pas résoudre. Je ne sais plus à qui je peux me confier alors que je me réjouissais d’avoir trouver des oreilles attentives, et de bon conseils…

En y réfléchissant pendant que je t’écris, je crois que je vais me contenter de suivre les élans de mon cœur en toute sincérité ainsi que tu me l’a toujours conseillé.
En attendant de te retrouver, prends bien garde à toi, cher papa.

ton Eupho.

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Maître Antonius,

J’ai envoyé un courrier à mes parents à la maison et je ne doute pas que vous l’ayez reçu. Ne sachant pas si vous avez pu le leur faire parvenir ni si vous avez des nouvelles d’eux, je me permets de vous envoyer la présente requête. Je sais que vous avez toute la confiance de Père et je sais bien que s’il leur était arrivé malheur vous nous auriez informées ma sœur et moi.

Nous n’avons pas retrouvé nos bagages en arrivant à Sanctum, cette perte nous pose maintenant de réels problèmes d’intendance, je vous serai gré de bien vouloir faire parvenir d’autres effets à l’attention de Maialis. Peut être pourriez vous vous enquérir à l’institut religieux de Heironopolis au sujet de mes propres bagages, il se peut qu’ils y aient été retournés, ne me trouvant pas à destination.

Je vous prie de bien vouloir accuser réception de cette missive dans les plus brefs délais, vous pouvez comprendre que sans information au sujet de nos parents depuis un mois Maialis et moi soyons très inquiètes. Dans la mesure où vous n’auriez pas de nouvelles vous mêmes, le Gouverneur de Sanctum, Dame Solae, a accepter de lancer un avis de recherche.

Je vous remercie par avance et j’attends de vos nouvelles avec impatience
Ariel guide vos pas.

Euphorbia Vilcaris.

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Arieluma Capitaine Laynar,

Je voudrais m’excuser pour vous avoir assailli de questions hier au soir alors que vous preniez du repos à la taverne, et je vous remercie pour le temps que vous avez bien voulu accorder à la nouvelle daeva que je suis.

J’ai longuement médité sur vos paroles et passé la détresse qu’elles ont provoquée je dois vous dire mon désaccord sur un point. Je n’ai pas votre expérience à l’évidence, et je ne sais pas quels tourments vous avez supportés bien que je puisse en deviner quelques uns. Cependant la réalité de ce que nous vivons ne saurait être mise en doute à mes yeux.

La foi qui m’anime est intangible, et pourtant il ne vous viendrait pas à l’idée d’en contester la réalité. C’est à moi qu’il appartient de lui donner corps, en quelque sorte, à travers mes actes. De la même façon, vous devez vous souvenir de l’émotion qui vous a étreint quand vous avez pris votre fils dans vos bras pour la première fois. Vous n’auriez pas pu feindre cela. Cette émotion existe belle et bien, elle est réelle. N’est ce pas parce que l’humain est capable de foi et d’amour et qu’il a été choisi pour s’éveiller ?

On peut discuter l’intérêt, pour les desseins d’Aion, de la vie des daevas à Sanctum tels que nous la connaissons. On peut remettre en cause cette comedia et son prix. Pour ma part je ne saurais douter des choix d’Aion. J’observe donc que les daevas demeurent des humains, avec toutes leurs imperfections, au même titre que les balaurs restent de drakens.

Je suis persuadée que nous avons chacun un rôle à jouer qui est différent. Certains sont appelés à vivre un destin plus intense ou plus grand, mais au final, quelque soit le degré d’implication du daeva, ses vertus et son abnégation, il n’en reste pas moins aussi la créature qu’il était avant son éveil.

Je reste à votre disposition pour aborder ce sujet si le cœur vous en dit à l’occasion. Peut être aurais-je alors l’opportunité de répondre à votre dernière question.

Nezekan et Lumiel vous guident.

Euphorbia Vilcaris

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Chère Mère,

Je suis de plus en plus inquiète car je ne reçois pas de vos nouvelles. Mes lettres qui vous sont adressées restent sans réponses. Ai-je fais quelque chose de reprochable qui me vaut ce traitement ? Si c’est le cas, je vous demande pardon et je vous conjure de me parler à nouveau, je serais une demoiselle exemplaire.

J’aimerais que vous me parliez de vos voyages, des villes que vous visitez et de la beauté des régions que vous traversés. J’ai tant besoin de savoir ce que vous vivez, ne m’oubliez pas mère, je vous aime tant.

De mon côté je travaille énormément à l’Académie Esthar, je tiens à réussir mon année et vous serez sans nul doute fière de moi à votre retour. Père aussi je l’espère. J’ai de nouveaux amis et je me dispute moins avec ma sœur.

En effet elle a pensé que le mieux était de me trouver une tutrice plus adaptée et c’est la Gouverneur Solae en personne qui se charge de moi. Je suis très contente de cela bien que ce soit une femme très occupée par ses affaires.

Donnez-moi vite de vos nouvelles afin que mes yeux restent plus souvent au sec.
Je vous aime très fort tous les deux.

 

Votre petite fleur de mai.Maialis

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MaialisMa puce je suis pour une semaine en manœuvre dans les déserts d’Eracus ! Je n’ai pas eu le temps de t’en parler et je m’en excuse… Quand je suis passée te voir à l’académie tu m’a dit que nous nous verrions le lendemain mais finalement c’est moi qui n’ai pas pu me rendre disponible.

Ici les manœuvres ont commencé, les hommes de mon unité n’ont pas vraiment sauté de joie en apprenant mon arrivée mais je ne suis pas inquiète outre mesure. Il parait qu’une des patrouilles a été attaquée par une groupe d’asmodiens le jour de mon arrivée. C’est très fréquent par ici malheureusement. Je sais que je vais être amenée à les combattre tôt ou tard.

Maia, il faut qu’à mon retour nous parlions très sérieusement toutes les deux, s’il le faut tu rateras un ou deux cours. Je ne pense pas qu’on t’en tienne rigueur.

En attendant prends bien soin de toi petite sœur. Tu verras comme cette semaine va passer vite.
Je dois déjà clore ce courrier. D’autres suivront c’est promis.

Armes et Foi

Eupho.

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Maia petite fleur,Cette dernière missive du désert te parviendra peut être en même temps que je reviendrai…
J’espère que tu te portes bien et que tes études se déroulent comme tu le souhaites.

J’ai hâte de te revoir pour te raconter un peu ce qui m’est arrivé, et qu’en retour tu me dises comment cette semaine s’est passée pour toi.

Pour ma part ici j’ai trouvé quelques réponses à mes interrogations qui n’ont fait que renforcer ma volonté initiale de prendre part à la guerre dans les abysses contre les balaurs plutôt qu’en Elyséa. Tu le sais si bien… Je t’en ai tant parlé déjà ! Il n’y a maintenant plus grand-chose qui me retienne de sauter le pas.
A l’académie, tu n’as pas besoin de moi… D’ici à ce que ma période d’engagement à la Garde touche à sa fin, j’aurai, je l’espère, mener à bien les missions que je m’étais confiées…

Faire la guerre… voilà bien la plus horrible des choses. Donner la mort c’est aussi mourir soit-même. Maintenant que je le sais, je me sens bien moins pressée. J’ai éliminé les obstacles entre moi et ces fameuses abysses, et pourtant j’ai maintenant la tentation de rester à Sanctum, pour être près de toi bien sûr, mais aussi pour faire l’expérience un peu de ce que je devrais connaître déjà si j’avais eu une vie avant… Je ne sais si ces mots me sont inspirés par l’amertume ou le regret, ou bien si ça n’est pas simplement la peur de ne pas être à la hauteur une fois que je me serai engagée sur la voie que je m’étais tracée. Si les daevas sont éternels, alors pourquoi ne prendrais-je pas le temps de goûter simplement à la vie ? Serait-ce trahir mon destin que de reculer de quelques mois encore mon entrée dans une légion des abysses ?

Ah, ma puce ! Ne t’inquiètes pas trop pour moi, je suis simplement un peu mélancolique ce soir, et aussi très fatiguée. Les journées sont rudes et les nuits rarement de tout repos.
Tu me manques, Maia. Prends bien soin de toi et à très bientôt

Eupho.

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Mère,Ma journée d’hier fut très éprouvante. Ma sœur a décidé de m’emmener avec quelques autres personnes à la maison en Heiron pour voir nos domestiques.
Je ne sais pas ce qui a pu se passer mais des pillards semblent avoir tout brûlé et on voulu nous jouer de mauvaises farces.
Mais rassurez-vous, Euphorbia et moi-même allons bien et nous ne nous sommes pas laissés intimidées.
Je verrais lorsque je gagnerai un peu d’argent pour financer la reconstruction de la maison pour que vous puissiez retrouver la demeure telle que vous l’aviez quitté.

J’aimerais que cette lettre vous parvienne rapidement afin d’avoir enfin de vos réponses car aucune ne m’est encore parvenue. Mais je pense que vous devez être dans des contrées très éloignées où il est difficile de vous faire parvenir le courrier. Je le comprends et j’essai de rester patiente, mais parfois c’est dur car vous me manquez de trop !

J’ai très hâte de vous revoir aussi que vous me racontiez vos aventures. Souvent avant de m’endormir je pense à vous et vous imagines être des pionniers, que vous foulez avec joie de nouvelles contrées et que tels des archéologues vous vous émerveillez devant les traces de civilisations passées. Quelle chance vous devez avoir !

Si jamais votre voyage se prolonge vraiment, je verrais pour vous rejoindre et continuer ce magnifique voyage avec vous.

Embrassez père pour moi.
Je vous aime très fort tous les deux, vous me manquez !

A bientôt.

Votre petite fleur de mai.

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Arieluma Gouverneur SolaeJe me permets de vous écrire dans votre retraite pour vous annoncer que Maialis et moi avons finalement décidé de nous rendre à Heiron pour prendre des nouvelles de notre famille.

Les évènements tragiques que nous avions toutes les deux occultés me sont revenus en mémoire comme nous découvrions les sépultures de nos deux parents. Une partie du mystère étant ainsi levée, il nous reste à faire la lumière sur les circonstances particulières qui ont concouru à la mort de notre père, car nous ne saurions laisser penser qu’il ait pu être un traitre à sa patrie ni un hérétique.

Je tiens à vous remercier de nous avoir proposé votre aide dans toute cette affaire, ainsi que de l’attention que vous avez bien voulu porter à ma jeune sœur Maialis. Je ne voudrais pas que votre engagement auprès d’elle vous pèse étant donné que vous avez quitté Sanctum. Dans le même temps, les évènements récents m’ont, je pense, fait mûrir à pas de géant… Vous pouvez donc être rassurée quant à ma capacité et à ma volonté de prendre soin d’elle seule en toute circonstance dorénavant.

Si vous deviez revoir Maialis, je vous serai grée de ne pas lui parler du drame qui nous a frappées. Je crains qu’elle ne soit pas en mesure encore d’en accepter l’idée tant nous nous étions convaincues auparavant d’une autre version des faits. Sa réaction de déni total est certes extrêmement préoccupante, mais pour l’heure je pense qu’il vaut mieux lui laisser croire à ses chimères que lui déchirer le cœur.

Aion vous garde, Madame,
Euphorbia Vilcaris

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Maia petite fleur,Je te sais très prise à l’académie et comme à cette époque de l’année les rues de Sanctum sont un peu trop vides et calmes à mon goût, je vais passer un peu de temps à Verteron prendre l’air et m’epuiser à d’autres tâches qu’à combattre. Cela me fera le plus grand bien !

Pour me joindre il suffira de t’adresser à la poste du village de Tolbas.

Je t’aime petite soeur, prends bien soin de toi.
Bises à Sil également.

Eupho.

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Livre de Prières

Aion, rends-moi justice: j’ai marché sans faillir.

Je m’appuie sur toi Seigneur, et ne faiblirai pas.

Éprouve-moi, Seigneur, scrute-moi, passe au feu mes reins et mon cœur.

J’ai devant les yeux ton amour, je marche selon ta vérité.

Je ne m’assieds pas chez l’imposteur, je n’entre pas chez l’hypocrite.

L’assemblée des méchants, je la hais, je ne m’assieds pas chez les impies.

Je lave mes mains en signe d’innocence pour approcher de ton autel, Seigneur,

Pour dire à pleine voix l’action de grâce et rappeler toutes tes merveilles.

(texte volé au Prières des Heures)

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ion
Tout-Puissant et éternel, par nous-mêmes nous ne sommes que néant et pauvreté
Mais toi, à cause de toi-même,
Donne-nous d’agir selon ta volonté, telle que nous la connaissons, et de vouloir toujours ce qui te plaît
Ainsi nous deviendrons capables, intérieurement purifiés, illuminés et embrasés par le feu de ta volonté, de suivre les traces de tes premiers élus.

(librement adapté d’une prière de St François d’Assise)

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Aion,

Mes prières, toujours, montent vers toi. Louée soit ta puissance.
Permets-moi d’œuvrer pour ma part dans tes desseins.
Guides mon âme et apaise mon esprit.

De tes enfants je veux être le bouclier.
Donnes moi ta force, et contre les impies je lèverai mon épée.

Tu es mon maître et mon destin est entre tes mains.

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Seigneur Créateur,
Guides tes enfants vers leur destin
Pardonnes leur, les errances et les doutes

Aion,
Car tu m’as créée, je te servirai
Car tu m’as élevée à ton image, Je ne connaitrai plus la peur

Entends ma voix et réponds à ma prière,
Laisses moi réconforter l’Egaré, car lui te cherche
Laisses moi châtier le Corrompu, car lui se dressera contre toi.

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Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix !
Là où il y a la haine, que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde, que je mette l’union.
Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.
Là où il y a le doute, que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière.
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.
Ô maître, que je ne cherche pas tant
à être consolé… qu’à consoler ;
à être compris… qu’à comprendre ;
à être aimé… qu’à aimer ;
car c’est en donnant… qu’on reçoit ;
c’est en s’oubliant… qu’on trouve ;
c’est en pardonnant… qu’on est pardonné ;
c’est en mourant… qu’on ressuscite à la vie éternelle.

(merci à Saint françois)

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Sois loué, dieu tout puissant, Je vis dans ta grâce.
Ma vie est une ode à ton nom.

Permets moi de te servir toujours humblement,
je ne faillirai pas.

Eclaires moi toujours sur le chemin de ton dessein,
Je ne veux qu’une gloire que la tienne, aucun bien que celui de tes enfants.

je ne connaîtrai aucun repos que celui de ta victoire.

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Engagement Politique

Pour un monde meilleur,

PENSEES ET REFLEXIONS PERSONNELLES

sur la société de demain

PAR UN DAEVA

Programme politique perpétuel d’Euphorbia Vilcaris


~Préface~

Je suis Daeva. J’existe par la volonté d’Aion, il inspire mon cœur et guide mon bras.
Peu importe ma race et peu importe mon peuple. Car Aion est le créateur de toutes les races et de tous les peuples.
Avant toutes les autres considérations, je suis Daeva. Comme telle j’ai à cœur de défendre Atréia des menaces qui pèsent sur elle. Ainsi devrait-il en être de chaque créature à qui Aion aura insufflé sa force.

Je suis convaincue de l’utilité du Sénat. Je pense que l’on peut changer le monde en le dotant des lois qui mettrons en avant le bien commun et empêcherons les prises de positions « communautaristes » et les conflits d’intérêts particuliers. A mes yeux c’est au sénat qu’il appartient de faire bouger les choses. Les lois anciennes et inadaptées doivent être abrogées ou modifiées. Je suis donc partisane d’une refonte de notre code qui prenne en compte les changements de notre société et qui prépare ceux de l’avenir.

Des priorités


La guerre contre les balaurs

Parce qu’il est au service d’Atréia, un daeva devrait pouvoir obtenir tout ce dont il a besoin pour vivre et accomplir la tâche qui est la sienne. Idéalement il pourra donc renoncer à l’enrichissement personnel et à la propriété.
Les daevas doivent combattre les balaurs qui se sont rebellés contre Aion autrefois et qui menacent l’intégrité même d’Atréia. Cette guerre là se déroule dans les abysses. C’est un combat prioritaire. Aussi les daevas devraient ils se rendre en priorité dans les abysses.

Par ailleurs une voie a été découverte récemment vers les terres Balaurs. D es expéditions d’exploration ont lieu encore à ce jour. Les tactiques militaires restent le domaine des Généraux de nos armées, cependant il faudra que Sanctum soit prête à assumer un effort supplémentaire dans cette direction afin de soutenir l’avancée de nos troupes sur ce nouveau front.


Le maintien de l’unité d’Atréia

Notre monde court un grave danger. C’est à nous qu’il appartient, manipulateurs de l’éther, de résoudre le problème de fuites vers les abysses et de l’écartement des deux côtés du monde. Je souhaite que soient étatisés les laboratoires de recherches pour que ce problème soit traité en priorité avec tous les moyens nécessaires, car il en va de la survie à tous.
Cette opération aura l’autre avantage de permettre un vaste partage par tous des autres avancées de la science, dans le respect de la création d’Aion mais cet aspect sera abordé dans un autre point

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