Magnerius

Fiche de Personnage :
Nom : –
Prénom : Magnerius
Age : 500+
Sexe : masculin
Taille : relativement grand
Race : elyséenne
Classe : Templier

Signes particuliers :
crispations apparemment incontrôlées de la mâchoire et du poing.
forte claudication s’il accélère le pas.

Apparence :
Bien bâti malgré une -trop- longue période d’inactivité.
Cheveux grisonnants, teint pâlichon, traits tirés, visage émacié.
Posture à la fois imposante, droite, et étrangement … altérée ?

Psychologie :
Courtois, poli, citadin mais pas mondain.
Un peu rigide, probablement comme souvent ceux qui n’ont connu que la discipline militaire.
Très attaché à l’étiquette.
Peu bavard, un rien taciturne.
Méfiant.

Histoire :
Militaire de carrière
Ancien commandant Daeva de renom
Arrêté pour trahison et emprisonné pendant plusieurs décennies.
A été amnistié il y a plus d’un an et est sorti de prison aussitôt.

Ce que l’on dit de lui :

« Je n’aurais jamais cru qu’il puisse trahir un jour, c’était un bon soldat et un homme d’honneur. Il a été un grand commandant. » Spatalos.

« Il a été l’ami de feu mon père mais je ne sais rien de lui. » Fasimède.

« Son arrogance a eu raison de son honneur et de son allégeance. Son ignominie est infinie et il mérite la mort… Même si aujourd’hui il n’est plus une réelle menace pour personne. » Larivintos

Dernières nouvelles :
Presque un an après sa libération, réapparait à Verteron.

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Ces documents sont présentés à qui peut / voudra faire une enquête sur Magnerius. Évidement on peut supposer qu’il faut un certain niveau d’accréditation (hinhin souvenir d’un autre jeu tout à coup) et que le simple quidam aura du mal à mettre la main dessus…
Je ne donne ici que les infos vraiment intéressantes car je ne me sens pas de vous abreuver de kilomètre de texte juste pour ça ;p.

  • Dossiers des archives militaires :

Extraits

– Le jeune Daeva Magnerius issu d’une famille peu renommée de Sanctum, intégra les rangs de la garnison du Miragu directement à son éveil.
– Il combattit les ennemis de Elyséa pendant plus de 400 ans. et fit preuve d’un grand courage à plusieurs reprises. Plusieurs fois décoré, il fut promu jusqu’au grade de Commandant.
– Quelques mois après qu’il eut pris le commandement de son unité, il entra en conflit avec le général [nom censuré, illisible] sur la stratégie à adopter lors de plusieurs missions.
– A deux reprises, son escadron subit des pertes terribles, son commandement fut alors remis en question par sa hiérarchie. Son escadron fut finalement littéralement décimé lors d’une mission périlleuse dont il avait pourtant l’habitude.
– A son retour de mission, sur les ordres du Général [nom censuré, illisible], le commandant Magnerius fut mis aux arrêts et conduit sous les verrous. Il fut par la suite accusé de haute trahison et promis à une morte publique rapide.
– Le gouverneur [nom illisible, censuré] intercéda en sa faveur afin qu’il bénéficie d’un procès au plutôt.

– 42 années passent sans aucune annotation dans le dossier.
– Le Gouverneur Fasimède signe un ordre d’amnistie, le procès n’ayant pas encore eu lieu. Magnerius est renvoyé de l’armée sans arriéré de solde.

  • Dossier de l’Hôpital Général : Patient Magnerius.

Extraits

Année 998, 17 du Mois d’Ixchel.
Le patient est arrivé mourant, et déjà comateux. Il semble qu’il ait été empoisonné l’avant veille par un dérivé du venin de Yormunad qui nous était inconnu jusque là.
Il n’y a pas d’antidote connue à ce venin habituellement mais nous sommes parvenu à juguler les effets du dérivé en utilisant une décoction à base de spore de fleurs de lune et de poudre de tessons flottants des abysses.
En dehors de son empoisonnement le patient souffrait de divers maux bénins (malnutrition évidente, parasites divers, encombrement des voies respiratoires…) Il est certain que son état de mauvaise santé générale a aggravé l’effet du poison.
Dès l’administration des lavements et de la décoction son état s’est stabilisé, mais pour autant il n’est pas sorti du coma.

Année 999, 3 du Mois de la Margygr
Le patient Magnerius est sorti du coma ce matin. Il n’est pas en mesure de bouger ni de parler, après un si long temps, mais son esprit est clair, à l’évidence.
Le moindre mouvement semble lui être douloureux, il est possible que le poison se soit répandu dans son organisme d’une certaine façon. Pour l’instant nous lui administrons de quoi apaiser la douleur, les soins des clercs semblent peu efficaces malheureusement.
Nous entamerons dès que possible un programme de rééducation musculaire.

[suivent plusieurs mois de rééducation assez laborieuse]

Année 1000, 14 du Mois du Simurgh
Sortie du patient ce jour. Son état est satisfaisant bien qu’il n’ait pas recouvré sa forme idéale. Le vol lui est encore impossible.
Il est probable qu’avec le temps la douleur finisse par disparaitre si le patient s’astreint à des exercices quotidiens raisonnables.

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Le feu crépitait dans l’âtre immense et diffusait sa chaude lumière dans la pièce, allongeant les ombres dansant jusqu’aux fenêtres. Dehors, la nuit venait de tomber et portait les bêlements des abex jusqu’à la citadelle.

Heiron était tranquille pour une fois.

Installé dans un fauteuil défraîchi pausé face à la cheminée, Magnerius laissait voguer ses pensées au rythme des flammes. Il se remémora les conversations de la journée, et, soupira d’un air maussade. Il avait passé plusieurs heures au tribunal, poussé là-bas par la curiosité et par l’amertume. Les mots de la jeune avocate avec qui il avait pu s’entretenir sonnaient encore à ses oreilles, mais avait-il la volonté de tourner la page vraiment ? Dans quelle mesure pouvait-il se permettre de se choisir une toute nouvelle vie ?
– D’abord trouver de quoi survivre. Finit-il par se convaincre.

Le daeva grogna en se levant péniblement. Son corps ne lui répondait plus tout à fait, ce soir il payait cher ses allers-retours dans la journée.
Il s’installa devant l’unique table, sortit sa plume, de l’encre et du papier tout en réfléchissant à l’a tournure qu’il allait donner à ses missives. Il s’appliqua ensuite à rédiger plusieurs lettres en vue de se trouver une activité rémunératrice. Comme pour finir de s’en convaincre, il fit le tour de la pièce du regard. Avec une petite grimace, il trempa sa plume et commença à appliquer les mots sur le vélin.

La porte d’entrée s’ouvrit bruyamment sur un homme de grande taille, sec et noueux. Magnerius cachetait ses enveloppes et sourit à la vue de son vieil ami.
– Salut mon commandant ! Je viens te donner des nouvelles, mais elles ne sont pas très bonnes pour sûr. Fit l’homme en entrant.
– Cesses donc de m’appeler ainsi Erasthène, rétorqua le daeva en souriant. Entre et mets-toi à l’aise. Tu tombes bien, je n‘ai pas encore soupé ! Continua-t-il en lui désignant une chaise en face de lui.

Erasthène s’installa sans manières et se laissa servir. Pendant que le commandant mettait la table et lui versait du vin, il lui fit son rapport. Cela sentait bon l’ancien temps, il s’en sentait tout rajeuni, bien que le visage marqué de Magnerius lui rappelât les années d’épreuves qu’ils avaient passés l’un et l’autre.
– Les choses ne tournent pas comme tu voudrais. Pour ton affaire rien n’est réglé, enfin pour autant il ne faut pas t’attendre à ce qu’on vienne te chercher des noises, c’est toujours ça.

Erasthène se jeta sur le pain après avoir vidé son verre d’une traite. Magnerius s’assit en face de lui et se servit pour manger à son tour, l’encourageant à continuer.
– Racontes un peu.
– Ils sont toujours aussi rapides pour décréter la trahison, surtout qu’on a perdu des sacrés batailles dernièrement. Les abysses sont de plus en plus meurtriers. Même les rues de Sanctum sont devenues un vrai capharnaüm, et ils vont décréter l’état d’urgence, la rumeur se confirme. C’est pas le moment de venir réclamer justice et de jeter le trouble si tu veux mon avis. Pour ce qui est de la prison par contre on a peut être une piste, faudra que tu voies le type que j’ai vu, à moi il veut pas causer trop.

– D’accord, il faut que tu arranges une entrevue discrète. Pour le reste je sais bien que cela prendra du temps mais je saurai patienter, répondit Magnerius d’un ton quelque peu amer. Ha, et puis autre chose qui n’a rien à voir, pourrais tu porter ces deux missives demain ? Continua-t-il.

– Oui, pas de problème. Erasthène regarda Magnerius en souriant. Il avait été heureux de le revoir après sa sortie de l’hôpital. Depuis il n’avait plus envie de le quitter, se sentant un peu comme responsable de sa protection.

Magnerius n’aimait pas tellement se rendre à Sanctum. En fait il n’aimait pas avoir à se déplacer du tout. Il disait que les téléportations le faisaient souffrir, mais Erasthène savait bien que l’ex-officier craignait plutôt de croiser par hasard une vieille connaissance. Le Daeva ne se confiait pas, et il était souvent taciturne. Sa condition physique était pour lui comme une nouvelle prison de laquelle il ne parvenait pas à s’extraire. La douleur constante lui faisait perdre patience rapidement et l’empêchait de se mouvoir normalement.

Magnerius lu dans le regard de son ami.
– Ne t’inquiètes pas pour moi, ça va aller.

Ces mots sonnaient faux, à l’évidence, les deux hommes le savaient. Erasthène fit semblant d’y croire et Magnerius changea de sujet de conversation.

Se sentait-il encore un Daeva ? Parfois il venait à en douter : sans l’Ether, sans force, sans ailles… Que lui restait-il au final ?

Erasthène.

Et l’espoir.

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